NOTES
Ce mot ferait volontiers croire à une allusion aux Mémoires pour servir à l'histoire de la maison de Brandebourg, inclus dans les Oeuvres de Frédéric II, roi de Prusse, qui inaugurent le récit de ce conflit presque dans les mêmes termes: « A peine ce traité fut-il conclu, qu'il pensa s'allumer une guerre en Allemagne, entre les rois de Prusse et d'Angleterre, sur un sujet de si peu d'importance, qu'il n'en pouvait servir de prétexte qu'à des princes très-disposés à se nuire.
La dispute vint sur deux petits prés situés aux confins de la vieille Marche et du duché de Zell, dont les limites n'étaient pas réglées, et sur quelques paysans hanovriens que des officiers prussiens avaient enrôlés. » (1790, t. 4, p. 226)
Mais, très probablement, Hugo ignore qu'il copie Frédéric II en transcrivant Chaudon et Delandine dont l'article FREDERIC-GUILLAUME Ier omet les guillemets convenables à leur source royale en écrivant: « A peine ce traité fut-il conclu, qu'il faillit s'allumer une guerre en Allemagne, entre les rois de Prusse et d'Angleterre. Il s'agissoit de deux petits prés, situés aux confins de la vieille Marche et du duché de Zell, et de quelques paysans Hanovriens que des officiers Prussiens avoient enrôles. Cette querelle fut pacifiée dans le congrès de Brunswick. »
A moins que ces « deux petits prés » n'aient été soufflés au roi de Prusse par Voltaire, dont c'est le style. De quoi les rendre mémorables en effet.